6 Décembre 2017
Auguste, Alphonse, Joseph BARDOL voit le jour le samedi 18 août 1888 à 20h à Merlimont - Le Bout d'Erlot.
Il est le fils légitime de Auguste, Alphonse BARDOL, âgé de 27 ans et de Adèle MILLER, âgée de 23 ans.
Sont présents lors de la déclaration de naissance:
Benoît WACONGNE (Officier d'état civil)
Auguste, Alphonse BARDOL (Déclarant)
Oscar BUCQUET (Présent), 37 ans, meunier
Joseph COULOMBEZ (Présent), 49 ans, marin
Auguste est marin quand il part au service militaire
Parcours militaire:
Matricule de recrutement: 1111
Classe de mobilisation: 1907
Arrivé au 1er dépôt à Cherbourg le 12 septembre 1908.
Matelot de 3ème classe.
Renvoyé dans ses foyers le 18 décembre 1910, étant réformé pour infirmité ne provenant pas du service, par la commission de réforme de Cherbourg.
Reconnu apte au service armé par le conseil de révision siégeant à Montreuil sur Mer le 10 décembre 1914.
Affecté au 21ème régiment d'infanterie coloniale, 8ème compagnie.
Arrivé au corps le 17 avril 1915 sous le matricule 018921.
Tué à l’ennemi le 25 septembre 1915 à Virginy (Marne).
Décorations: Médaille militaire à titre posthume (J.O du 18 juin 1919)
Croix de guerre avec étoile de bronze et palme à titre posthume.
Cette semaine là, ce jour au..... 21ème R.I.C
Commencée le 22 septembre, la préparation d'artillerie se continue les 23 et 24, sans ripostes sérieuses de l'ennemi dont nos simulacres d'attaque font seulement déclencher les tirs de barrage. Dans la nuit du 24 au 25 le régiment est mis en place. A 4 heures, son dispositif d'attaque est complètement réalisé. Il a pour mission de conquérir la portion de la position de Massiges formée par la cote 191 et la caponnière de l'Arbre aux Vaches.
Un jour gris et pluvieux se lève. Les premiers coups de canon se font entendre. C'est la préparation d'artillerie qui reprend, précise, condensée et puissante. 9 h.15, bloc homogène, véritable schéma du dispositif offensif, la première vague d'assaut bondit en avant.
Dans un ordre impressionnant les vagues successives surgissent et déferlent. Plusieurs fractions partent au pas cadencé, dont le rythme bref est martelé par les commandements de leurs sous-officiers.
Mais l'œuvre du canon est restée incomplète ; l'ennemi est encore là. La lutte s'engage, âpre et farouche de part et d'autre. De tous côtés les balles sifflent, les mitrailleuses crépitent, fauchant nos rangs….
Deux compagnies du bataillon GUERRIER sont engagées : compagnie RAVIGNON à droite, compagnie BONNARD à gauche et la lutte reprend avec une nouvelle ardeur. Le capitaine RAVIGNON est tué en tête de sa compagnie qui, très éprouvée, oblique vers l'ouest.
Le capitaine BONNARD prend le commandement du groupe et le ramène vers l'Arbre aux Vaches sous un feu d'enfer qui le décime. La progression, très lente, s'effectue par bonds méthodiques, mais doit s'arrêter devant la nappe rasante des feux de mitrailleuses. Le groupe BONNARD s'établit alors en crochet défensif vers la droite, et tient tête à l'ennemi qui contre-attaque sans cesse pour reprendre, par un mouvement de flanc, la cote 191. Sur l'ordre du général PUYPÉROUX, qui a établi son P. C. de combat au sud du Cratère, la 6ème compagnie (capitaine PASCHAL) est envoyée en renfort aux éléments de droite du 4ème R. I. C., très vivement pressés par l'ennemi. Le commandant GUERRIER est tué en parcourant les lignes.
Le jour tombe, la bataille s'apaise. Tranchée de Lissa, fortin de la Caponnière, Arbre aux Vaches, formidable position de la cote 191, muets témoins de tant d'actes de sublime héroïsme qui resteront à jamais inconnus, vous êtes nôtres, mais votre conquête, admirable fait d'armes qui semblait impossible, a coûté au régiment des pertes sans précédent : 35 officiers et 1.608 hommes hors de combat sont la lourde rançon de cette journée de victoire.
Quelques infos sur son ascendance ici: Famille BARDOL
Sources: Etat civil de Merlimont
Ministère des armées
Bibliothèque Nationale de France