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 MERLIMONT, MEMOIRE & PATRIMOINE

Histoire de poilus: Henri DARE (1881 - 1918)

 

Henri, Émile DARE voit le jour le mardi 15 novembre 1881 à 10h à Cucq.

Il est le fils légitime de François, Louis, Joseph DARE âgé de 52 ans, préposé des douanes et de Françoise, Judith, Félicité LEFEVRE, âgée de 41 ans.

Sont présents lors de la déclaration de naissance:

François, Florent GUILBERT (Officier d'état civil)

François, Louis, Joseph DARE (Déclarant)

Ferdinand ROGERE (Présent), 41 ans, journalier

François, Maxime WACOGNE (Présent), 76 ans, garde champêtre

 

Henri sera sous brigadier des douanes.

 

Il s'unit avec Marie, Aurore, Emilia PRUDHOMME (1883-), couturière, la fille légitime de Pierre, François, Luc PRUDHOMME et d’Augustine, Marie-Madeleine NOREL.

Ils se marient le samedi 10 novembre 1906 à 10h30 à Merlimont.

Sont présents lors de leur mariage:

Camille DELACROIX (Officier d'état civil)

Jean LABARRERE (Témoin), 51 ans, brigadier de police, beau-frère de l'époux

Émile BRUGIGIOTI (Témoin), 27 ans, préposé des douanes, ami de l'époux

Valentin PONCHE (Témoin), 56 ans, instituteur, oncle de l’épouse

Octave PRUDHOMME (Témoin), employé des douanes, frère de l’épouse

Parcours militaire:

Classe de mobilisation : 1901

Matricule de recrutement : 673

Incorporé au 8ème régiment d'infanterie à compter du 14 novembre 1902.

Arrivé au corps le dit jour sous le matricule 3017 et soldat de 2ème classe.

Certificat de bonne conduite accordé.

Passé dans la disponibilité de l'armée active le 19 septembre 1903.

Classé comme préposé des douanes de Boulogne sur mer à Boulogne du 14 janvier 1904 au 30 mai 1914.

Nommé lieutenant des douanes dans la direction de Charleville le 1er avril 1914.

Mobilisé le 2 août 1914 comme lieutenant au 5ème bataillon de douanes motorisées.

Incorporé le 24 décembre 1915 comme lieutenant au 236ème régiment d'infanterie, 20ème compagnie.

Tué à l’ennemi le 30 mars 1918 à 8h00 à Plessy de Roye (Oise)

Il est inhumé au cimetière militaire de Gury (Oise)

 

Citation à l'ordre du génie de la 53ème division d'infanterie du 22 juillet 1917: Officier très actif, très dévoué. Nommé au commandement d'une compagnie routière de nouvelle formation, composée avec des éléments pris dans la division d'infanterie, en a obtenu un rendement remarquable remettant rapidement en état le réseau routier de l'avant d'un secteur bombardé.

Citation du 5 avril 1918: Excellent officier d'un dévouement a toute épreuve. Tombé au cours d'une contre attaque le 30 mars 1918. Blessé mortellement le 30 mars 1918 à 8h00 d'une balle au front au combat de Plessis le Roye.

Décorations: Croix de guerre

                     Médaille militaire a titre posthume

                     Chevalier de la légion d'honneur a titre posthume

 

Cette semaine là, ce jour là… le 30 Mars 1918  au 236ème d’infanterie.

 

Le régiment vient occuper le 17 Août le secteur de Vendresse au Chemin de les Dames. Les durs combats d’avril et de mai ont bouleversé le terrain. Les défenses n’existent plus. La plupart des hommes s’abrite dans des niches individuelles creusées dans le parapet des tranchées… Le travail se poursuit activement de jour et de nuit malgré les réactions violentes du « boche », qui espère encore se rendre maître du plateau… Travaillant de la pelle et de la pioche, le poilu monte la garde et repousse de nombreuses contre-attaques… L’ennemi ne pouvant se maintenir plus longtemps évacue le 2 novembre le Chemin des Dames pour se replier derrière l’Ailette .Les patrouilles vont chercher les renseignements dans les lignes ennemies. Travaillant la nuit, les poilus n’ont que peu de repos dans la journée.
 Le 24 mars, le régiment commandé par le Lieutenant-colonel GENIN est mis à la disposition du 5e corps d’armée qui combat sur le front Porquericourt, Vauchelles, Mont-Renaud. Le 29, il occupe la position de la Berlière, Bois du Gui en avant de Lassigny occupé par les boches.

 Le 30 vers 7 heures, les Allemands commencent un bombardement violent sur toutes les positions, particulièrement sur le secteur à droite du régiment à Plessier de Roye, le Château et le Parc. A 8 heures, les Allemands déclenchent une attaque sur Plessier et réussissent à déborder le bataillon du 97ème, qui tient le Château. Immédiatement une compagnie du régiment s’installe en bordure et établit la liaison. Toutes les dispositions sont prises pour repousser les Allemands qui se sont infiltrés dans les bois situés au sud du Parc Le 236ème  reçoit la mission, avec le 4ème  Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc de les chasser. Apres une préparation d’artillerie, le mouvement s’exécute,… malgré un bombardement intense, malgré la résistance des Allemands soutenus par de nombreuses mitrailleuses, malgré les fatigues…les poilus dans leur rôle glorieux ont rempli leurs missions avec un élan admirable.

Cette journée du 30 Mars :

Coûtait au régiment : 23 tués dont 2 officiers ; 67 blessés dont 2 officiers,

Et faisait aux Allemands : 200 prisonniers valides dont 2 officiers ; 10 prisonniers blessés dont 1 officier.

 

Sources: Etat civil de Cucq

              Etat civil de Merlimont

              Archives départementales du Pas de Calais

              Ministère des armées

              Bibliothèque National de France

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