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 MERLIMONT, MEMOIRE & PATRIMOINE

Histoire de poilus : Adhémart COMMANS (1882 - 1917)

   

Histoire de poilus : Adhémart COMMANS (1882 - 1917)

Adhémart COMMANS voit le jour le jeudi 28 septembre 1882 à 19h à Bruay-sur-l’Escaut (Nord).

Il est le fils légitime de Adhémart COMMANS, ouvrier mineur, âgé de 27 ans et de Palmire DEVALLEZ, âgée de 22 ans.

Sont présents lors de la déclaration de naissance:

 

Auguste, Joseph HANTEAU (Officier d'état civil).

Adhémart COMMANS (Déclarant).

Ignace DELACOURT (Présent), 42 ans, menuisier.

Louis MAYARD (Présent), 48 ans, maçon.

 

Il s'unit avec Maria, Louise, Juliette LECOINTRE (1886-), Couturière, la fille légitime de Louis, Victor LECOINTRE (1855-) Cocher et de Maria, Marguerite TIGNY (1860-) Epicière.

Ils se marient  le lundi 27 avril 1908 à 10h à Calais.

Le jour de sont mariage Adhémart est sergent au 84ème régiment d’infanterie en garnison à Avesnes (Nord).

Sont présents lors de leur mariage :

 

Pierre NOYON (Officier d'état civil).

Arthur COMMANS (Témoin), 23 ans, cousin de l'époux, caporal au 91ème régiment d’infanterie.

Léon SALITZKI (Témoin), 26 ans, ami de l'époux, sergent au 84ème régiment d’infanterie.

Maurice BUCHANT (Témoin), 24 ans, cousin de l'épouse, sergent major au 84ème régiment d’infanterie.

Louis BLAIN (Témoin), 43 ans, ami de l'épouse, fumiste.

 

Parcours militaire:

Classe de mobilisation: 1902

Matricule de recrutement: 2207

En 1908 il est sergent au 84ème régiment d’infanterie.

En 1917 il est sous-lieutenant au 162ème régiment d’infanterie sous le matricule 15737

Il décède  le 21 avril 1917 à Berry au Bac (Aisne)

 

(NB: peu d'informations sur son parcours militaire du a la disparition d'une partie des registres matricules du département du Nord)

 

Il est inhumé à la nécropole nationale de Pontavert (Aisne)  Tombe 2340

 

(Photo: Jacqueline Martainneville)

 

Cette semaine là, ce jour là…..au 162ème R.I

 

Depuis le début de l'année, le régiment n'a pas connu de repos véritable.

En vue de l'offensive du 16 avril, entre la Miette et l'Aisne, les différents objectifs du régiment sont: sur la première position Allemande, la Courtine du Choléra; sur la deuxième, la ferme Mauchamp: au delà la tranchée de Wurtzbourg, et enfin Prouvais, à 8 kilomètres de la base de départ. Le 162ème part à l'assaut, colonel en tête, sous un tir de contre-préparation formidable qui, dès avant l'attaque, lui a causé des pertes sérieuses. Un magnifique enthousiasme anime les poilus, et l'exemple de leur colonel contribue beaucoup à les exalter.

La première position allemande est prise d'un bond; de nombreux prisonniers y sont faits dans un immense tunnel qui court sous la deuxième ligne de tranchées. La marche continue vers le deuxième objectif; elle se heurte à une résistance opiniâtre de l'ennemi, qui barre terriblement le chemin d'une incessante d'obus et de balles que déversent à l'envie les mitrailleuses de terre et les mitrailleuses des nombreux avions qui ne cessent de nous survoler à très basse altitude. Cependant, dès 8 heures 30, le 1er bataillon est au bois des Vestales; à 10 heures, la ferme Mauchamp est prise. Plus de 4 kilomètres ont été parcourus dans les lignes ennemies.

Le régiment est en pointe très avancée puisque à droite la cote 108 n'a pas été prise et qu'à gauche Juvincourt est encore aux Allemands. L'ordre arrive de stopper: bien que 800 de leurs camarades et plusieurs chefs soient déjà tombés, les hommes brûlent de marcher encore, et ce n'est pas sans une tristesse générale que l'on est obligé de s'arrêter et de s'organiser défensivement à 600 mètres au delà de la deuxième position Allemande.

On travaille sous un bombardement intensif, mais le courage est encore si ferme que, dès le lendemain, le 17, le bois du Sous-marin est enlevé par un groupe de 100 hommes (glorieux reste d'un bataillon) et qu’une puissante contre-attaque allemande, menée par deux divisions fraîches, vient se briser devant nos fusils, nos mitrailleuses et s'écrase sous un barrage extrêmement précis des artilleurs du 268ème.

Quand le régiment est relevé, le 28, il n'a pas perdu un pouce de ses gains, mais il laisse dans les plaines de Mauchamp 29 officiers et plus de 1100 hommes.

 

Sources :

Etat civil de Bruay sur l'Escault

Etat civil de Calais

Ministère des armées

Archives départementales du Nord

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